Hello tout le monde ! Je poste moins en ce moment mais j’ai moins de temps et j’ai décidé de ne pas me mettre trop de pression avec le blog et de rédiger quand l’envie me prenait 😉 Aujourd’hui, je voulais vous parler d’un roman et d’un auteur que je voulais découvrir depuis longtemps et c’est ma collègue (merci à elle !) qui m’a permis de le faire en me prêtant celui-ci : Les chaussures italiennes de Henning Mankell (traduit du suédois par Anna Gibson) aux éditions Points. Je le connaissais surtout pour ses polars, j’ai d’ailleurs La cinquième femme dans ma PAL depuis un bout de temps. Ici, Mankell nous livre un roman magnifique qui met en scène un anti-héros misanthrope redécouvrant les rapports humains grâce à une vieille connaissance qui débarque sur son île.
À soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l’archipel. Depuis qu’une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s’est isolé des hommes. Pour se prouver qu’il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s’y immerge chaque matin. Au solstice d’hiver, cette routine est interrompue par l’intrusion d’Harriet, la femme qu’il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.
Je ne vous le cache pas, il m’a fallu un petit temps pour entrer pleinement dans ce roman. Je ne l’ai peut-être pas commencé au moment le plus propice et au début, je ne lisais que d’une manière très hachée, quelques pages par jour, ce qui ne m’a pas aidée à m’immerger dans l’histoire.
Le récit commence en plus d’une façon particulière : on fait la connaissance de Fredrik, un chirurgien déchu reclus sur son île y vivant comme un ermite, qui prend son bain glacé quotidien dans la Baltique et qui abrite une fourmilière dans son salon. Son seul lien avec la terre ferme et le reste du monde est la visite d’un facteur hypocondriaque, Jansson, arrivant en hydrocoptère jusqu’à chez lui. L’intrigue s’installe ainsi calmement pendant que l’on découvre le quotidien de cet étrange personnage qui m’a semblé profondément antipathique dans un premier temps mais aussi délicieusement loufoque. La routine de Fredrik est brusquement bousculée lorsqu’une vieille connaissance, Harriet, débarque à l’improviste sur son île aux commandes de son déambulateur. À partir de là, les événements vont s’enchaîner et Fredrik va doucement sortir de sa solitude pour s’ouvrir aux autres et va devoir prendre des décisions importantes suite aux révélations d’Harriet.
Je ne vous en dis pas plus et je vous laisse vous sentir porter par cette belle histoire. Je suis passée du rire aux larmes constamment, un véritable ascenseur émotionnel. Plusieurs scènes sont remplies de drôlerie comme la rencontre avec le bottier italien tandis que d’autres sont déchirantes. Tout est juste dans l’écriture de Mankell et il sait explorer les sentiments humains de la plus belle des manières. La psychologie des personnages est particulièrement fouillée et même si la fin est un peu cousue de fil blanc, j’ai quand même été touchée grâce à l’écriture du Suédois et la traduction d’Anna Gibson. Bien que terriblement irritant au début, le personnage de Fredrik évolue beaucoup et j’ai fini par m’y attacher. Dans le froid scandinave, on suit avec avidité le cheminement de cet être rongé par le remord qui va tenter de recoller les morceaux sur le chemin de la rédemption. Dis comme cela, le livre peut paraître déprimant mais il se révèle en fait de plus en plus lumineux au fur et à mesure de la lecture malgré la noirceur qui l’imprègne.
Malgré un début difficile, je vous conseille donc ce roman bouleversant empreint d’humanité et à l’ambiance très réussie ! J’ai trouvé chaussure à mon pied en découvrant cet auteur, allez-vous, vous aussi, sauter dans le bain glacé et tenter l’aventure ?
Les chaussures italiennes, Henning Mankell
Éditions Points, 384 pages
Date de parution : 10/02/2011
je garde moi aussi un bon souvenir de cette lecture 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
J’aimeJ’aime
Belle mise en lumière pour cet auteur que je n’ai jamais lu dans aucun de ses registres! Merci !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ! 😊 Je vais tenter un de ces polars prochainement je pense…
J’aimeAimé par 1 personne
Une lecture en demi-teinte qui m’a laissé une impression de gris.
J’aimeAimé par 1 personne
Je peux comprendre 😉
J’aimeJ’aime