Bonjour à toutes et à tous ! Je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui 🙂 Je me suis rendu compte que cela faisait un mois que je n’avais rien publié 😮 Le mois précédent fut très chargé pour moi et malgré la PAL qui grandissait et les SP qui arrivaient, je n’ai pas trouvé beaucoup de temps pour lire et encore moins pour vous chroniquer ces lectures… Mais me revoici, je compte bien reprendre un rythme de croisière et je m’en réjouis ! Vos petits commentaires sympathiques me manquaient 😉
On reprend donc avec un roman québécois qui m’a été proposé par lecteurs.com dans le cadre des Explorateurs du Polar : Oyana de Éric Plamondon, publié chez Quidam éditeur. J’ai choisi ce titre car j’avais entendu parler de cet auteur et même acheté son premier roman, Taqawan, mais je n’avais pas encore eu le temps de lire ce dernier. C’était donc ici l’occasion idéale de découvrir cet auteur canadien promis à un bel avenir littéraire 😉
« « S’il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d’expliquer sa vie. »
Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu’à la rupture. Elle est née au pays Basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu’où les mots la mèneront, elle écrit à l’homme de sa vie pour tenter de s’expliquer et qu’il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d’autres. Elle n’a que deux certitudes : elle s’appelle Oyana et l’ETA n’existe plus. »
En recevant le livre, j’ai tout de suite été séduite par la couverture colorée et originale. L’éditeur a ici fait un beau travail de forme, tout comme pour le premier roman de l’auteur. Je continuerai en tout cas à suivre les parutions de cette petite maison d’édition.
Le roman s’ouvre sur le début de la lettre qu’Oyana écrit à son mari Xavier pour lui expliquer son passé après qu’elle a décidé de quitter subitement Montréal pour rejoindre le Pays Basque. Elle prend cette décision sur un coup de tête lorsqu’elle apprend la dissolution de l’ETA, cette organisation armée basque indépendantiste responsable de nombreux attentats durant la deuxième moitié du XXe siècle. On comprend rapidement qu’elle a elle-même été mêlée à l’activité violente de l’organisation mais je n’en dirai pas plus. Enfermée dans ses mensonges, elle décide de fuir sa vie bancale reconstruite sur sa nouvelle identité et entame une véritable quête rédemptrice poussée par la culpabilité et les remords. À travers les lettres à son mari mêlées à des coupures de presse, à des anecdotes ou encore à des extraits de textes de loi, l’auteur nous balade dans le passé trouble d’Oyana et nous permet de reconstituer le puzzle de sa vie. Nous suivons l’héroïne sur les traces de son enfance au Pays Basque tandis que les flashbacks nous ramènent à sa fuite vers le Mexique et sa nouvelle vie à Montréal. Le tout est passionnant, c’est remarquablement bien construit. Le rythme est présent tout au long du roman tout comme le suspense qui nous tient en haleine jusqu’à la fin. Un court roman que l’on dévore !
J’ai été transportée par les descriptions de l’auteur entre le Québec et le Pays Basque. J’ai aimé en apprendre plus sur Franco, les actions de l’ETA et son histoire, sur les velléités d’indépendance tant des Basques que des Québecois, sur la chasse à la baleine. C’est un roman foisonnant très bien documenté qui ne délaisse pas pour autant l’intrigue !
La forme n’est pas non plus en reste ! À travers des chapitres courts et très différents, l’auteur nous narre ce récit avec beaucoup de finesse. L’écriture est fluide, on se laisse emporter facilement par la plume. On sourit aussi aux quelques expressions truculentes offertes par le québecois.
Bref, ce court roman est un véritable coup de cœur ! Je suis ravie d’avoir pu le découvrir grâce à lecteurs.com et je m’empresserai de lire son premier roman qui a reçu autant d’éloges que celui-ci. Entre Montréal et le Pays Basque, laissez-vous emporter par l’histoire fabuleuse d’Oyana sur fond de non-dits, de quête identitaire et de regrets…
Oyana, Éric Plamondon
Quidam éditeur, 152 pages
Date de parution : mars 2019
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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j’avais adoré Taqawan de cet auteur et celui-ci m’attend! 🙂
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L’inverse pour moi et je suis impatiente de lire Taqawan 😉
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Une lecture passionnante.
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