Ce roman fait partie de la rentrée aux éditions Noir sur blanc dans la collection Notablia. Je l’ai repéré grâce à Net Galley qui le proposait en lecture et vu que j’apprécie cette maison d’édition, j’ai sollicité ce titre et je ne le regrette pas. Une bonne pioche pour cette rentrée !
La quatrième de couverture
Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite. Poussé par un désir de solitude absolue, il s’installe dans une ferme désertée. Là, le temps s’arrête, il se construit une nouvelle vie avec un mouton et un chat, au cœur d’une nature qui le fascine.
Dès le début, on est tout de suite dans le bain : un braquage, un mort et le narrateur se retrouve en prison. Il découvre ce nouvel environnement dans lequel il doit s’adapter rapidement pour ne pas se faire marcher dessus. Cette première partie est écrite à la première personne et j’étais véritablement plongée dans la tête du personnage. On vit ses doutes, ses peurs et ses espoirs. La langue est très orale et même parfois argotique, elle colle ainsi parfaitement au personnage et à l’atmosphère. Cela rend le tout très crédible. Je me suis immergée sans problème dans le roman et on se surprend à éprouver de l’affection pour le personnage malgré les faits qui lui sont reprochés.
Et puis survient la Catastrophe qui va complètement changer la face du roman ! Un accident nucléaire, dont on ne sait pas grand-chose, provoque la mise en quarantaine de la population survivante dans la Zone. C’est à ce moment-là qu’on apprend le prénom du personnage principal : Joseph. On bascule alors dans une narration à la troisième personne dans cette courte deuxième partie. Enfin, dans la troisième partie, amorcée suite à un événement que je ne vous spoilerai pas, Joseph voit en cette Catastrophe l’opportunité de reprendre sa vie en main et de profiter de sa liberté retrouvée inopinément. Il vit alors en autarcie hors de la Zone dans une ferme en domestiquant des animaux. Dans cette dernière partie intitulée « Le solitaire », l’auteure alterne entre le « je » et le « il » et le roman change complètement de dimension. De la prison, on passe à la campagne et de la violence au calme et à la solitude. Le style est toujours direct, les phrases sont courtes et la poésie de l’écriture nous emporte littéralement. La psychologie du personnage est finement décrite. Envoûtant !
Parmi les livres de cette rentrée, je vous recommande donc ce roman de Sophie Divry pour sa construction originale et son écriture. Il n’y a pratiquement qu’un personnage, le narrateur, qui porte le roman à bout de bras et auquel on s’attache facilement malgré son passé de braqueur. Les trois parties du roman sont très différentes et on suit l’évolution du personnage de l’enfermement à l’ivresse de la liberté et de la nature. Le tout est maîtrisé et d’une justesse incroyable !
Trois fois la fin du monde, Sophie Divry
Éditions Noir sur Blanc, 240 pages
Date de parution : 23/08/2018
Il devient un des romans incontournables de cette rentrée ! 😉
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Oui 😀 Il mérite d’être mis en lumière tout comme cette belle maison d’édition !
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Oh! Je le note. J’avais adoré « La condition pavillonnaire ». Voilà une auteure qui sait sortir de ses sentiers battus!
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C’était mon premier de cette auteure mais je vais me plonger dans ses précédents !
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J’ai déjà lu deux romans de Sophie Divry et celui-ci me fait très envie 😉
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C’est mon premier mais je vais m’intéresser à ses précédents 😉
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Il me tente de plus en plus.
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Laisse-toi tenter 😉
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je suis plongée dans ce livre et j’aime énormément!
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Bonne lecture alors 😉
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